dimanche 7 avril 2013

David Vann, l'Alaska au coeur

 

En 2010,  le 1er roman de David Vann "Sukkwan Island" avait été publié en France. Le livre de cet auteur originaire d'Alaska avait gagné de nombreux prix, dont le prix Medicis étranger. J'avais été envoutée par ce livre que je ne parvenais pas à refermer. Une écriture incisive, une histoire qui ne vous lâche pas, une fin perturbante (D. Vann s'est inspiré du suicide de son père qui a marqué son enfance): j'avais pris une vraie claque. Cela ne ressemblait en rien à quelque chose que j'aurais déjà lu jusque là. Il y a des livres que vous oubliez, pas celui-là.
Je viens enfin de lire le 2nd opus de D. Vann. Je ne sais vraiment pas pourquoi j'ai attendu si longtemps car le livre est sorti depuis août 2011. Je me suis rattrapée en dévorant ce livre en 3 soirs. Impossible de trainer, ce livre vous dévore. 
Dès le début, on sent se préparer un nouveau drame, toujours dans un décor sublime: l'Alaska, qui est un personnage à part entière. Je ne suis pas spécialement branchée pêche au saumon et construction de cabane  et pourtant D. Vann réussit toujours à me passionner. 
On suit l'histoire de 8 personnages, chacun enfermés dans leurs déceptions, leurs douleurs, leurs espoirs, leurs trahisons. Les relations qu'ils nouent (ou justement ne nouent pas) sont tellement représentatives de la nature humaine que j'en ai été plusieurs fois bouleversée.
David Vann s'inspire une nouvelle fois d'un drame qui a touché sa famille (je ne vous le dévoile pas pour laisser un peu de suspens...) mais sachez que le thème est proche de Sukkwan Island.
La mort, la nature, l'incompréhension sont une nouvelle fois au coeur de cet ouvrage et en font à mon avis un grand roman.
Interview passionnante sur sur France culture ici.

3 commentaires:

  1. Je ne sais pas pourquoi (et c'est une raison vraiment nulle littérairement parlant) mais je n'arrive pas à lire de livres se passant dans les pays froids...

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  2. Je te comprends, idem, si on m'avait dit que j'aimerais des livres se passant en Alaska... Et pourtant, ils sont brillants

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